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Interview de Géraldine Anello, Dirigeante du Cabinet Thriving Community Marketers à New York, Chef d’Orchestre, Auteur et Conférencière

geraldine anello

« Le bien vieillir devrait être une ambition personnelle, encouragée dès l’école (…) une responsabilisation des individus, soutenue par un accès facilité à l’information et aux ressources.»

 

Peux-tu te présenter ?

Bonsoir, je m’appelle Géraldine Anello et j’ai 41 ans.

Je vis aux Etats-Unis depuis plus de 20 ans et a New York depuis plus de 10 ans. Initialement pour un échange universitaire de 9 mois qui s’est transformé en un séjour beaucoup plus long. Je suis diplômée d’un master de Western Michigan University et d’un doctorat de Boston University.

J’ai une expérience variée. J’ai été chef d’orchestre, pianiste et directrice musicale, principalement dans des comédies à Broadway et off-Broadway. J’écris, dont un livre sur la musique « The Pulse of the Musician » ainsi que trois recueils de poésie intitulés « Naked » “Truth” et « Power ».

Et j’interviens en tant que conférencière pour aider les personnes à réaliser leurs rêves professionnels.

Je suis également consultante en marketing. J’ai fondé le cabinet de conseil Thriving Community Marketers dans lequel on accompagne, entre autres, les entrepreneurs à créer et développer leur communauté.

Aujourd’hui, tu as 41 ans, quel rapport entretiens-tu avec le fait de prendre de l’âge ?

 Je suis plutôt positive mais avec quelques questionnements. Je dirais donc que j’ai une approche plutôt nuancée mais proactive.

J’essaye donc de me projeter dans un futur paisible, en harmonie avec mes inspirations d’enfant : liberté, projets et joie de vivre.

Je suis passionnée de développement personnel et de psychologie depuis l’adolescence, j’explore diverses méthodes pour maintenir un équilibre physique, intellectuel, émotionnel et spirituel.

J’aime aussi l’idée du mentorat que j’ai eu la chance de pratiquer lorsque je travaillais dans le domaine musical, et je me dis que je pourrais l’envisager dans d’autres contextes.

Mais je nuancerais mes propos car je vis aux États-Unis, et je constate que les seniors peuvent rencontrer des difficultés sur le marché du travail. De même, le système de retraite n’est pas comparable au modèle français.

Il est donc important de penser une planification financière pour faire face aux coûts de la santé.

Et dans ton travail en particulier ?

J’ai créé mon cabinet il y a 4 ans.

Mon statut d’entrepreneur m’offre une certaine liberté et une flexibilité qui me permettent de concilier mes aspirations personnelles et professionnelles. Mon expertise en marketing digital, notamment dans la gestion des communautés en ligne, me donne un avantage concurrentiel dans un monde où la présence sur les réseaux sociaux est essentielle, quel que soit l’âge. Ce que j’apprécie.

Dans mon travail, j’observe une représentation croissante des seniors dans les médias et sur les réseaux sociaux. Pour moi, c’est une évolution positive, avec l’apparition de personnages plus âgés dans les films et les émissions de télévision, et l’émergence d’influenceurs seniors sur des plateformes comme TikTok.

Ca reflète peut-être une prise de conscience de la société vis-à-vis du vieillissement et une volonté de donner une image plus diversifiée et positive des seniors.

Est-ce que tu dirais que cela fait partie d’une politique QVCT / RSE ?

 Je ne trouve pas que le bien vieillir en entreprise fasse partie intégrante des politiques QVT ou RSE telles qu’elles sont appliquées actuellement, notamment aux États-Unis.

Les employés font rarement confiance à leurs employeurs en matière de bien-être mental et émotionnel.

Et lorsque des services d’accompagnement sont proposés, les employés hésitent à les utiliser, craignant un conflit d’intérêt et une possible transmission d’informations à leur hiérarchie.

De même, les entreprises, notamment les startups et celles du secteur informatique, privilégient des solutions financières, comme l’allocation d’un budget annuel pour la santé mentale, plutôt qu’un accompagnement personnalisé.

Des initiatives comme le yoga ou la méditation en entreprise sont proposées, mais elles restent superficielles et n’abordent pas en profondeur la question du bien vieillir.

Dans tous les cas, je trouve que le bien vieillir devrait être une ambition personnelle, encouragée dès l’école. Une meilleure information et une plus grande sensibilisation aux outils de développement personnel pourraient aider les individus à mieux gérer les transitions de la vie et à se fixer des objectifs à long terme. Je ne pense pas forcément qu’une prise en charge systématique par les entreprises soit la plus simple des solutions, mais plutôt une responsabilisation des individus, soutenue par un accès facilité à l’information et aux ressources.

Si tu devais prodiguer des conseils aux plus jeunes, aux seniors qui nous lisent ?

Je dirais principalement :

  • Se fixer des objectifs, non seulement professionnels, mais aussi personnels, pour donner du sens à sa vie et éviter le sentiment de vide ou de crise existentielle, particulièrement au moment des transitions importantes comme le passage à la quarantaine.
  • Se projeter dans l’avenir et imaginer sa vie à chaque décennie – 70, 80 ou 90 ans, afin de se donner une direction et de nourrir ses aspirations.
  • Trouver les pratiques qui nous correspondent et les intégrer dans son quotidien.

Retrouvez toute l’actualité de Géraldine sur https://geraldineanello.com/home/

Ses livres sur https://www.amazon.fr/stores/author/B0916GZ88X

Et son cabinet de conseil sur : https://www.thrivingcommunitymarketers.com