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Interview de Gaël Châtelain-Berry créateur du podcast « Happy Work », n°1 sur le bien être au travail

Gaël Châtelain-Berry

« Il faut repenser les rémunérations, en les liant aux responsabilités et non à l’âge, mais aussi encourager un management qui valorise la diversité générationnelle »

 

Comme promis rencontre avec  Gaël Chatelain-Berry créateur du  podcast Happy Work, l’un des plus écoutés en France sur le bien-être au travail et le management bienveillant.  Il intervient dans des conférences et écrit sur  Linkedin pour promouvoir une vision humaine du travail.

Gaël, vous avez un parcours impressionnant ! Pouvez-vous nous en dire plus sur votre cheminement professionnel ?

Bien sûr ! J’ai commencé ma carrière dans les grands médias français, où j’ai occupé des postes de direction. Au fil des années, j’ai pris conscience des enjeux liés au bien-être au travail. J’ai ensuite choisi de me consacrer à cette thématique à plein temps. J’interviens désormais en conférences, écris des livres sur le management bienveillant, et anime le podcast Happy Work.

Quels sont, selon vous, les plus grands changements actuels dans le monde du travail ?

Je vois plusieurs évolutions majeures. Premièrement, la nouvelle génération de collaborateurs, notamment après la pandémie de COVID-19, a changé ses attentes. Les plus jeunes recherchent davantage de flexibilité, aussi bien géographique qu’horaire. Ensuite, la semaine de quatre jours est un projet qui fait beaucoup parler et dont les premiers résultats en termes de productivité sont très encourageants. Enfin, le bien-être au travail est devenu incontournable pour attirer et retenir les talents

La semaine de quatre jours fait effectivement débat. Quels arguments mettez-vous en avant pour la défendre ?

Les faits parlent d’eux-mêmes ! Les entreprises qui ont adopté la semaine de quatre jours observent souvent une augmentation de leur productivité. Pourquoi ? Parce que les employés sont plus concentrés, plus motivés, et ils prennent moins d’arrêts maladie. La réalité, c’est que la productivité effective d’une journée de travail classique est très faible. La flexibilité horaire et organisationnelle permet donc de mieux répondre aux besoins des collaborateurs, tout en améliorant les résultats.

Chez FJ-SLA Consultants nous nous intéressons au « bien vieillir au travail ».  Vous évoquez souvent les stéréotypes liés à l’emploi des seniors. Comment peut-on les dépasser ?

Il y a un véritable enjeu autour de l’emploi des seniors. Trop souvent, ils sont perçus comme coûteux ou moins adaptables. Pourtant, leur expérience est inestimable et complémentaire à celle des plus jeunes. Il faut repenser les rémunérations, en les liant aux responsabilités et non à l’âge, mais aussi encourager un management qui valorise cette diversité générationnelle.

Quels sont les sujets qui vous passionnent le plus aujourd’hui ?

Le rapport au travail, bien sûr ! Je suis fasciné par l’évolution des attentes des employés, l’importance croissante du bien-être, et la redécouverte de l’humain dans l’entreprise. Nous avons trop longtemps oublié que le bonheur des salariés est une clé de la performance. Aujourd’hui, je veux montrer qu’une entreprise peut être performante tout en étant bienveillante.